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La courtisane du grand siècle
La jeune fille qui avait dû se prostituer pour vivre devint une veille dame à la mode. De la rue des Tournelles où elle logea jusqu'à sa mort en 1704, elle eut le temps de parfaire sa difficile intégration dans la société et de préparer sa légende.
On oublia les mésaventures. On retint la sagesse finale. En 1751, ses premiers biographes l'embrigadèrent parmi les philosophes. Elle n'avait pas vécu en femme honnête. On la proclama honnête homme.
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Une vie peu banale
Fille d'un excellent joueur de luth, impliqué dans un procès d'adultère, qui intimide les témoins à charge et qui doit finalement s'exiler pour avoir tué un ingénieur de l'armée.
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Une figure légendaire
De "fameuse courtisane", de "belle courtisane", voire de "Ninon la débauchée", enfermée dans un couvent pour sa mauvaise conduite, elle était devenue une femme d'esprit.
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Légende et censure
La mort de Ninon avait beau "faire une nouvelle", le Mercure de France, qui servait à la fois de Bottin mondain et de Who's who oublia de consacrer à l'ancienne courtisane une notice nécrologique.
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La prière de Ninon
Ninon, selon Voltaire, n'a dit qu'une prière : "Mon Dieu, faites de moi un honnête homme et n'en faites jamais une honnête femme."
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L'honnêté des femmes, c'est la chasteté
L'honnêteté au XVIIe siècle se rattache à la morale pratique.
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Honnêteté et pucelage
La chasteté étant chez la femme la définition même de l'honnêteté, l'absence de vie sexuelle la lui confère tout naturellement et, par excellence, à la vierge.
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De Ninon à Mlle de Lenclos
Par une singulière exception, la prétendue prière de Ninon a néanmoins été exaucée.
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Une "philosophie" toute pratique
en juger par ses lettres conservées, les idées de Ninon n'ont rien de systématique.
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Pour en savoir plus
Une nouvelle biographie de Ninon de Lenclos aux Editions Fayard.
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